La société inclusive correspond à l’idée que les personnes en situation de handicap trouvent par compensation et accessibilité leur place dans leur milieu ordinaire de vie. Les politiques publiques déclinées dans des décrets d’application ont à accompagner la transformation des institutions publiques et privées, les espaces publics ou encore les organisations pour construire un «avenir inclusif». Les Conseils Départementaux sont face à un double défi. D’une part accompagner des jeunes relevant de la responsabilité pleine des conseils départementaux et de la Protection de l’Enfance et d’autres part, co-construire avec les politiques médico-sociales d’Etat, des coopérations renforcées pour permettre à des jeunes en double vulnérabilité « Handicap-protection » d’avoir accès à la société inclusive. Comment l’Ecole sur un territoire départemental joue son rôle et peut être accompagnée ? Quelles coopérations structurées à construire entre le champ médico-sociale, sanitaire, judiciaire et la protection de l’Enfance ? Quelles sont les organisations à promouvoir pour penser et agir le travail interinstitutionnel ? Comment participer au renforcement du « pouvoir d’agir des populations » et notamment des parents vulnérables ? La notion de « double vulnérabilité » vient renforcer la nécessité de structurer de nouveaux modes d’actions plus efficaces et plus intégratifs.
Les enfants à double vulnérabilité de par la complexité de leur parcours de vie nous conduisent à imaginer des conditions de ressources nouvelles, à ne plus rester cloisonner secteur par secteur. De fait, pour éviter les ruptures de parcours l’inter institutionnalité apparaît comme un niveau indispensable de partenariat. Coopération, coordination, faire ensemble, quels liens entre les acteurs ? Quelles sont les « névralgies » rencontrées qui ne permettent pas ce « travailler ensemble » nécessaire à la prévention de rupture de parcours ? Quelles sont les conditions pour que chacun se sente à sa place, respecté dans ses missions, ses compétences ? Comment comprendre, agir la coordination des lieux différenciés de prise en charge ? Quelles structures expérimentales, durables ou encore ad hoc doit-on être en capacité de mettre en œuvre et piloter de façon conjointe ?